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Des barons d'Empire

Les trois frères Jacques Louis, Etienne Constant et Jean Gaspard HULOT étaient arrière-arrière-petit-fils de mes ancêtres Jean MORIGNY et Isabeau GUINART, ou encore arrière-petits-neveux de mon ancêtre Françoise MORIGNY.
Tous trois se distinguèrent militairement sous l'Empire et acquirent le titre de baron d'Empire.

Jean Louis HULOT, le père, était directeur des villes d'Arches et de Mézières et marguillier de la paroisse (laquelle ?). Marie Magdelaine MORIGNY, la mère, était marchande, fille du gestionnaire du Bois Royal au Sergent-Dieu (Maubert-Fontaine), lui même petit-fils d'un fermier de Chilly.

Etienne Hélène Constant est né le 15 février 1774 à Mazerny.

Il était encore au Collège quand il décida de se porter volontaire dans l'infanterie en avril 1793.
Il gagna, par son intrépidité, ses galons de sous-lieutenant à la bataille d'Altenkirchen (23 juin 1796). Il se montra toujours brillant soldat. Il fut décoré de la main de l'Empereur le 16 août 1804 et nommé chef de bataillon.

C'est à lui que Napoléon confia la mission d'organiser le terrible bataillon des Tirailleurs du Pô, si célèbre par sa conduite admirable aux avant-gardes de la Grande-Armée. Il fut cité deux fois, avec son bataillon, au "Bulletin de la Grande-Armée". Il fut d'ailleurs blessé à Austerlitz.

Aide de camp du maréchal Soult en 1805, il fut emmené en Espagne par Soult en 1808 et y fut fait général de brigade le 9 août 1812.
Il rejoignit la Grande-Armée en 1813, fit la campagne d'Allemagne, fut blessé à Juterbug et à Hannau et devint général de division en 1815. On lui confia le commandement de la 14ème division d'infanterie après que Bourmont eut déserté au début de la campagne.

Après les Cent Jours, il quitta deux fois le service (la première fois en 1819, avec le titre d'inspecteur général d'infanterie) mais fut deux fois replacé en activité, et n'obtint sa retraite qu'en 1848.

Titulaire de la Légion d'Honneur (dossier n°L1324029), il mourut à Nancy le 3 septembre 1850.

Il avait épousé Eugénie de MORACIN dont il eut un fils Alexandre Victor Eugène né le 10 avril 1819 à Paris et décédé sans postérité en 1846, massacré au Brésil dans le cadre de la mission scientifique Castelnau (Expédition dans les parties centrales de l'Amérique du Sud, de Rio de Janeiro à Lima, et de Lima au Paraguay, exécutée par ordre du gouvernement Français pendant les années 1843 à 1847). Il avait 26 ans.

Alexandre Victor Eugène était entré à l'Ecole Polytechnique en 1837, était passé en 2nde année classé 3ème sur 129, et avait été diplômé classé 13ème sur 121. Il avait les cheveux châtain clair, le front bombé, le nez droit, les yeux châtains, une bouche moyenne, un menton rond, un visage plat et il mesurait 1,66 mètre (cf. notice extraite du dossier de Polytechnique).

On trouve un Jean Baptiste Etienne Constant HULOT, comte d'OSERY, né le 19.8.1821 à Demouville, Calvados, titulaire de la Légion d'Honneur (dossier n°L1324049). Il s'agit probablement d'un fils d'Etienne et Eugénie de MORACIN.

Jacques Louis HULOT est né le 22 avril 1773 à Charleville.

A 18 ans, ses "humanités" terminées, il est appelé sous les drapeau et participe à la bataille de Philippeville. Il était à Valmy le 20 septembre 1792. Il termine ses études de mathématiques à Reims et est reçu à l'entrée de l'école d'artillerie de Châlons-sur-Marne le 19 mars 1794 en qualité d'élève sous-lieutenant. Il obtient son brevet de lieutenant à Maëstricht, après le siège de septembre 1794.

Il a gagné tous ses grades militaires sur les champs de bataille : Portugal, Espagne, Italie, Dalmatie, Hollande, les bords de Rhin, ceux de l'Escaut et la frontière franco-belge.

Il commandait l'artillerie de la place de Lille en 1815 et y reçut une épée d'honneur des mains du duc de Berry. Il fut nommé Baron d'Empire le 19 mars 1817. Commandeur de la Légion d'Honneur (dossier n°L1324028) et chevalier de Saint-Louis, il prit en 1824 sa retraite à Charleville où il décéda le 3 mai 1843. Il avait été nommé maréchal de camp le 7 avril 1826.

"Homme laborieux, Monsieur Hulot a trouvé dans l'étude d'agréables délassements. Il a laissé dans l'armée le souvenir d'un brave militaire et à Charleville celui d'un homme de bien".

Il avait épousé Victoire COURTOIS.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jean Gaspard est né le 12 août 1780 à Charleville. Il passe le concours d'entrée à l'Ecole Polytechnique à Mézières en 1796 où il se classe 77ème. Il semble qu'il ait échoué à l'examen de sortie (cf. dossier Polytechnique). Son dossier indique qu'il a les cheveux châtains, le front couvert, le nez gros, les yeux bruns, une bouche moyenne, un menton long, un visage ovale et qu'il mesure 1,67 mètre.

Il épouse Charlotte Julie Elisabeth de COLLART SAINTE-MARTHE, veuve de Hyppolite Stanislas de CASTEL.

Le 3 novembre 1851, Jean Gaspard, lieutenant-colonel d'artillerie retraité et son épouse prénommé ici "Collarcine", propriétaire, obtiennent une "conversion d'indemnités aux ex-possesseurs d'esclaves". Ils sont alors domiciliés dans les Ardennes, à Maubert-Fontaine.
Une autre personne (témoin ?) est citée sur la notive des Archives nationales, il s'agit de Jean Baptiste PETIT-MORIGNY, rentier, domicilié dans les Hauts-de-Seine.
Source : Archives nationales (Fonds MC - Cote ET/CXII/1211).

Baron d'Empire, Jean Gaspard accola le nom de son épouse au sien et devint officiellement Jean Gaspard HULOT de COLLART.

Titulaire de la Légion d'Honneur (dossier n°L1324041), Jean Gaspard décède le 3 septembre 1854 à Maubert-Fontaine.

On trouve un Jacques Louis Alfred HULOT de COLLARD, né le 8.2.1868 à Paris, titulaire de la Légion d'Honneur (dossier n°L1324050). Probablement petit-fils de Jean Gaspard.


Bibliographie :

  • Souvenirs militaires du baron Hulot (Jacques-Louis) général d'artillerie, 1773-1843. (Paris, 1886) 536p.
  • Le lieutenant-général baron E. Hulot, 1774-1850. Notice biographique. Documents historiques et militaires. Ordres du jour. Lettres (Paris, 1884) 84p.
  • Hulot de Collard, Jean-Gaspard (1780-1854) Journal de captivité (Espagne 1808-1854) publié dans "Un héros de la Grande Armée : Jean Gaspard Hulot de Collard", (Paris, 1911) par le vicomte de Motey. 585p.
  • Aux Archives d'Outre-mer, on trouve les articles cotés 5 APC 1 à 20, qui renferment des pièces généalogiques (coupures de journaux, faire-part, correspondances, généalogies, études) sur des familles vivant à la Martinique au début du XIXè siècle, réunies par "l'érudit Hulot de Collard".
  • On connaît aussi un baron Etienne HULOT (1857-1918) qui a publié plusieurs journaux de voyages au Canada.
 

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© Lucile Houdinet - 2004