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Vente
d'un terrain
12 septembre 1741
Le texte qui suit est une copie intégrale
d'un acte de vente effectuée par mes ancêtres Jacques MERCIER et
Marie MUNAUT (SOSA 1886 et 1887).
L'othographe et la ponctuation modernes ont été partiellement réablies
afin d'en faciliter sa lecture et sa compréhension.
J'ai également rajouté entre crochets et en rouge, quelques mots
et traductions.
A
tous ceux qui ces présentes lettres verront ou auront, Baptiste PERIN,
avocat au Parlement, conseiller de Nos Seigneurs les Princes souverains, Bailly,
gruyer des eaux et forests, juge de police, garde des sceaux aux contrats en la
Souveraineté de Saint Menges ;
furent présents
en leurs personnes, Jacob MERCIER, Notaire en la Souveraineté de
Saint-Menges, et Marie MUNAUT sa femme, de lui suffisamment licencié
et autorisé pour (...) présente,
lesquels
ont reconnu et confessé volontairement avoir vendu, cédé,
quitté, délaissé, transporté et aliéné,
comme par ces présentes vendent, cèdent, quittent, délaissent,
transportent et du tout aliènent, promettant de faire jouir, vouloir garantir
de tous troubles et empeschements quelconques envers et contre tous, dès
à présent et pour toujours en tous fruits, profits, revenus et émoluments
quelconques, sous l'obligation de tous un chacun, leurs biens meubles et immeubles
présents et à venir, aux Dames religieuses de la Communauté
des Filles Séculières de la Providence, établie à
Charleville,
c'est à savoir, cinquante verges de préz, sises et situées
au-dessus du ruisseau des Prés (...) en deça sur le ban et terroir
dudit Saint-Menges, royé [attenant à un champ] des deux côtés
à Sébastien LE FER, d'un bout aux dites Dames acqueresses et d'autre
aux Dames Carmélites dudit Charleville,
stipulant et acceptant par Me Nicolas TISSERON, greffier et Notaire soussigné
en vertu du pouvoir à luy donné verbalement par les dites Dames
soussignées qui sont : Dame C.V. POULAIN supérieure, Dame C.C. DEUIL
assistante, Dame Anne COLISSART Procureuse. Pour, par les dites Dames en jouir
comme d'un bon, vrai et loyal acquêt chargé des droits cens seigneuriaux
accoutûmés, si aucuns sont dus au surplus franc, et quitte de toutes
autres dettes hypothèques, obligations, servitudes quelconques jusqu'à
ce jourd'hui.
Cette vente ainsi faite moyennant le prix et somme de Cent livres de marché
et somme principale, cinq livres pour les Epingles [commissions] de la
venderesse et en outre les vins ordinaires.
Ledit vendeur et sa dite femme ont reconnus et confessés les avoir eu et
reçu comptant des mains des dites Dames acqueresses en or et en argent
sonnant ayant cours en ce Royaume, qui [ont été] comptés
et nombrés en nos présences, dont ils les tiennent quitte et déchargées,
et tous autres,
voulant que les dites Dames acquieresses en jouissant comme ils en ont jouis ou
du jouir, consentant qu'elles en soient mises et reçues en bonne, pleine
et entière possession et saisine par telles justices qu'il [leur]
appartiendra, constituant pour cet effet pour leur Procureur Général
et spécial porteur des présentes pour en recquérir acte,
comme les parties [l'] ont reconnu véritable,
partants et obligeants et acceptants, renonçant sur peine de ce qui fut
fait et passé, en témoin de quoy avons, ces présentes fait
sceller des sceaux de cette Souveraineté audit Saint-Menges, par devant
moy Nicolas TISSERON, Notaire juré établi en ladite Souveraineté
de Saint-Menges, y résidant, soussigné, ce douzième jour
du mois de Septembre mil sept cent quarante un, en présence de Jean DUHANT
et de Pierre MALAISE, bourgeois dudit lieu, témoins à ce appelé,
qui ont signés avec moy pour cause du Notaire vendeur, et à ledit
vendeur et venderesse, signé avec moy après lecture faite, suivant
l'ordonnance, le tout en la minute des présentes.
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