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Bonnetier
La bonneterie forme le cinquième
des six corps des marchands de Paris.
Le bonnetier a droit de vendre bonnets
de drap, de laine, bas, gants, chaussons, camisoles, caleçons et autres
ouvrages faits au métier, au tricot, à l'aiguille, en laine, fils,
lin, poil, castor et autres matières ourdissables.
Le bonnetier achète la laine et
la donne à des ouvriers qui la font passer par toutes les opérations
qui la mette en état d'être employée à leurs marchandises.
Le dégrais, le battage et l'engrais,
trois de ces opérations se font chez le bonnetier même, il n'y a
que la carde et le filage qui se fassent en dehors.
Dans l'engrais qui se fait chez le bonnetier,
il entre trois litres d'huile pour douze de laine.
Le bonnetier reçoit la laie filée
et la distribue à ses faiseurs de bas au métier et à des
tisserands-tricoteurs, lesquels lui rendent les articles faits et la laine en
surplus, mais ils ne faut pas croire que ces articles puissent se vendre ainsi.
Ils ont à passer par un grand nombre d'opérations qui sont du ressort
du bonnetier, aussi se font-elles ordinairement chez lui :
- La première de ces opérations
est la foule
- La deuxième, celle de la forme
- La troisième, le raccoutrage (raccomodage)
- La quatrième, le drapé (fait
avec des chardons pour enlever le plus gros de la bourre)
- La cinquième, la tonte
- La sixième, la teinture
- La septième, le réapprêt
léger fait aussi au chardon
- La huitième, la presse ou décati
pour donner du moëlleux et de la souplese
Il ne reste plus après cela au bonnetier,
qu'à renfermer sa marchandise dans ses armoires et à veiller que
les vers ne s'y mettent pas.
Informations extraites
de l'Encyclopédie d'Alembert et Diderot.
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