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Compagnies de bourgeois

Le bourgeois est le membre d'une communauté (corps social) privilégiée.

Un certains nombre de conditions, variables d'une région à l'autre, étaient recquises de l'aspirant à ce titre.
Généralement, il était obligatoire de résider dans la ville dont on se prétendait bourgeois, parfois depuis un laps de temps minimum, et d'y être propriétaire d'une habitation. En outre, il était souvent exiger un seuil de fortune minimal, des garanties de bonnes moeurs et de religion catholique, une participation aux charges communes de la ville, etc.

Dans un certain nombre de région de la périphérie du royaume, il fallait également obtenir son inscription sur le "livre de bourgeoisie", ce qui nécessitait de prêter serment devant les magistrats de la ville et le paiement d'une taxe appelée "droit de bourgeoisie"

Une fois obtenue, la bourgeoisie était généralement héréditaire. Se marier avec une bourgeoise était aussi un moyen d'acquérir cet état.

Les bourgeois bénéficiaient de privilèges qui pouvaient être fiscaux (exemption de la taille, ou de droit d'entrée des marchandises, etc.), politiques (faculté d'être électeur et éligible, participation à la vie politique de la commune), judiciaires (ne relever que des seuls rtibunaux de la ville), de droit privé (régime favorable dans le déroulement des procès, dans les successions, etc.), économiques (franchise commerciale dans certaines villes ou ports), honorifiques, etc.
Cependant ces privilèges ne sont ni systématiques ni réguliers dans l'ensemble du royaume, et des différences importantes existent d'une ville à l'autre, d'une région à l'autre.

En contrepartie, des devoirs étaient exiger des bourgeois : résidence réelle dans la ville, participation aux fêtes de la cité, paiement des impôts de la ville, contribution à la milice bourgeoise pour garder et défendre la ville (ce qui implique de s'armer à ses frais), obligation de secours mutuel entre bourgeois, etc. Le non respect de ces droits pouvant entraîner la perte de la bourgeoisie.


Milices bourgeoises :

L'édit royal de 1692 portait création "de colonels, majors, capitaines et lieutenants des habitants et bourgeois des villes et bourgs fermés du royaume". Ces charges étaient payantes... Cependant, faute de preneurs, ces charges ne furent pas partout remplies, et les compagnies de bourgeois chargées de la sauvegarde de la ville continuèrent de fonctionner comme avant, c'est-à-dire sans contrôle royal.

Les compagnies de bourgeois se chargent d'assurer le guet, la sécurité des portes de la ville, les rondes de nuit, d'apporter une aide en cas d''incendies, d'émeutes, d'épidémies, de présider à l'organisation de l'entrée des souverains ou personnalités de marque dans la ville, de faire respecter les ordonnances municipales, de réprimer la fraude chez les commerçants, etc. Elles sont le plus souvent placées sous l'autorité directe du corps de ville (ou conseil municipal).

La milice bourgeoise de Charleville fut autorisée et créée par le roi en 1726.

Les grades militaires étaient assez prisés des notables, d'autant qu'ils les exemptaient du logement de gens de guerre, de tutelle et curatelle, du ban et de l'arrière-ban (obligation de participer et de servir en appoint lors des guerres), du franc-fief (paiement d'une année de revenu tous les 20 ans au roi, sur une terre possédée par un roturier), leur octroyaient le droit de franc-salé (droit de prendre une certaine quantité de sel sans payer la taxe royale), etc.

Les officiers de ces milices étaient nommés par le roi sur présentation par la ville de trois candidats. Mais il ne faisait que ratifier le choix que la municipalité avait déjà effectué.
On retrouvait généralement les membres d'une famille aux différents postes d'officiers des milices, et dans le corps de ville.

 

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© Lucile Houdinet - 2004