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Repasseuse
Mon
arrière-arrière-grand-mère, Mathilde ARNOULD, est née
le 22 janvier 1863, à midi, à Vrigne-Aux-Bois.
En 1883, lors de son mariage avec Auguste HOUDINET, elle était "repasseuse
en titre" du baron Evain, maire de la commune de Vrigne-Aux-Bois.
Voici en quoi ce métier consistait.
Ci-dessus
: Mathilde ARNOULD
Le tri du linge
Le repassage commençait
en fait avec le tri du linge, relevé encore humide et déposé
dans des corbeilles ovales en osier.
On distinguait :
* Le linge plat (services de
table, torchons, draps, serviettes, mouchoirs, bavoirs, tours de cou, couches
d'enfants...)
* Le linge de corps (chemises de jour et de nuit, caleçons, bonnets
de nuits, blouses de travail, jupes, vestes...)
* Le linge plat nécessitant un apprêt (parures de lit, housses
d'édredon, cols cassés, plastrons, manchettes, tabliers, coiffes,
jupons, voilages et rideaux...)
* Le linge demandant un repassage en forme
Les outils
Le
nombre d'éléments nécessaires au travail de la repasseuse
était important.
Outre toutes sortes de fers (fers pleins ordinaires de différentes
tailles, fer à tuyauter, fer à glacer, fer à plastronner,
fer à coque...) et les indispensables porte-fers en fonte, en fer
émaillé ou en aluminium, la repasseuse disposait également
:
* de poignées en tissu
ou en cuir, avec de la tôle à l'intérieur, pour tenir les
fers
* de "nouettes" de paraffine ou de bougie pour donner du glissant à
l a semelle du fer
* de bassines émaillées à poignées pour y faire
cuire l'amidon, et sans poignées pour l'amidon cru
* de planches et de jeannettes de différentes tailles et
différentes formes
* d'une planche d'acacia nue pour le glaçage
* de patemouilles pour les lainages
* de pattesèches pour les tissus délicats
* de papier de soie destiné à être roulé entre
les petits plis ne devant pas être marqués
Les "trucs" du métier
Leur
travail menait les repasseuses à rester debout de longues heures dans la
chaleur humide et à risquer les brûlures.
Quelques remèdes traditionnels leur venait en aide : Contre
les brûlures :
Se passer la brûlure sous l'eau froide puis dans la farine permet d'éteindre
la douleur
Puis, application sur la brûlure de pétales de fleurs de Lis macérés
dans l'huile
Décongestion des chevilles :
Application de feuilles de Bardane fraîches trempées ou macérées
dans l'huile
Lutte contre les oedèmes et les
rhumatismes articulaires :
Infusion de feuilles de cassis ou fleur de Reine des prés
Repos des yeux :
Bains d'yeux de pétales de Bleuts des champs infusés
Se désaltérer :
Boire de l'eau de source additionnée d'environ un quart de café
froid, sans sucre

Le "château" du baron Evain où travaillait
Mathilde ARNOULD
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