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Un village
en guerre (1870)
Merci de respecter
ce travail et la mémoire de ma mère, Colette Chopplet-Houdinet,
qui en est l'auteur. Ne vendez pas ces informations, citez vos sources si vous
utilisez ces documents. Un petit mot pour me faire connaître l'usage ou
l'utilisation que vous pourriez en avoir serait aussi le bienvenu.
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L'heure des comptes
- Aussitôt la libération, le
Conseil municipal de Lonny se réunit afin de régler certains problèmes
soulevés par la guerre. Et dans cette séance du 5 août 1873,
le Maire rappelle que les uniformes de la Garde nationale sont été
payés par la commune : aussi doivent-ils lui être rendus. Or, "certains
Gardes nationaux, abusant des effets qui leur ont été confiés
dans un but d'intérêt public, les ont employés et mêmes
usés à leur propre profit. Ils ne peuvent plus les présenter,
si ce n'est dans un état déplorable ! Ceux-là doivent donc
indemniser la commune de la perte totale ou partielle des effets, dans une juste
mesure bien entendu et en atant égard aux pertes provenant du fait de l'invasion
subite et inattendue de l'armée allemande après les affaires de
Vaux et de Rouvroy."
-
- Et
puis, il faudrait régler l'affaire Leclerc... On se souvient que les uniformes
de la Garde nationale ont été confectionnés par MM. LECLERC
et GENON.
- Or,
"une partie de la commande faite à Mr. LECLERC n'a pas été
exécutée... Cependant, il fournit un mémoire qui a paru et
qui réellement est inexact, et quant au prix convenu et quant à
la livraison ! Des tentatives réitérées ont été
faites, notamment par mon prédécesseur, dit le Maire, pour amener
une transaction équitable. Mais elles ont échoué, par suite
du mauvais vouloir du sieur Leclerc.
J'ai, pour en finir, invité dernièrement le sieur Leclerc à
présenter de nouveau le détail exact de ses fournitures. Je n'ai
reçu aucune réponse...
Je pense donc qu'il ne reste plus que le règlement à l'amiable,
si faire se peut ! Il faut traiter, transiger avec lui aux conditions qu'il jugera
les meilleures ; car il est nécessaire de libérer la commune de
sa dette !"
Mais M. LECLERC reste sur ses positions : il
a fourni son mémoire autrefois et il entend bien être payé...
La commune maintient : "il est inexact et incomplet ! On ne peut s'entendre...
Alors, le 11 mai 1875, la commune qui doit solder ses comptes, décide de
payer à M. LECLERC la somme de 450 francs qui lui semble devoir couvrir
le montant réel de la facture. Mais M. LECLERC refuse superbement : "C'est
inférieur à ma demande !"
Le 18 novembre, le Conseil municipal, dans
l'impasse, décide de porter la somme offerte à 500 francs. Pour
proposer ce nouvel accord à M. LECLERC, un conseiller, M. HUBERT, est envoyé
discuter tout aussitôt. Il revient triomphalement peu après : "M.
LECLERC a accepté ! Mais il a précisé qu'il désirait
que les 500 francs lui fussent payés dans le plus court délai possible
et qu'il lui fût tenu compte des intérêts à 5% à
partir du 1er décembre 1875..."
Il aura fallu 5 ans pour régler l'affaire !
>>
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