Un village en guerre (1870)

Merci de respecter ce travail et la mémoire de ma mère, Colette Chopplet-Houdinet, qui en est l'auteur. Ne vendez pas ces informations, citez vos sources si vous utilisez ces documents. Un petit mot pour me faire connaître l'usage ou l'utilisation que vous pourriez en avoir serait aussi le bienvenu.

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L'heure du souvenir

Le 16 janvier 1891, le Conseil municipal lit une lettre de "M. le Maire de Sedan relative à l'érection en cette ville d'un monument à la mémoire des combattants tombés pour la Patrie en1870."
Et, "considérant qu'il est du devoir de tout citoyen de s'associer à cette frange œuvre patriotique, il vote à l'unanimité un crédit de 20 francs, comme concours à l'érection dudit monument."

Il n'est pas encore question d'un Monument aux morts dans chaque commune...
Par contre, on prend soin des tombes militaires dans le moindre village.
Les deux jeunes soldats décédés à l'ambulance de Lonny étaient enterrés au cimetière. Un plan dessiné en juin 1873 en donne l'emplacement exact.

Mais l'Etat se doit de dédommager les communes et demande concession des terrains où seront ré-inhumés les corps. Le 1er mars 1876, Lonny concède 2m² (100 francs) et s'engage à "les conserver en bon état d'entretien".
Les deux tombes sont donc déplacées jusqu'au lieu où elles se trouvent actuellement.
Le 10 décembre 1879, le Conseil municipal, fidèle à la promesse de bon entretien "autorise M. le Maire à faire relever et entretenir les gazons qui entourent ces tombes, à faire poser une croix sur chacune d'elles et à faire repeindre ces croix toutes les fois qu'il sera nécessaire de le faire." (30 francs)

Aujourd'hui, les deux tombes sont réunies en une seule, recouverte d'une dalle, surmontée d'une stèle et entourée d'une grille que la commune entretient toujours soigneusement.

 

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