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Le relais de la Poste aux chevaux

Merci de respecter ce travail et la mémoire de ma mère, Colette Chopplet-Houdinet, qui en est l'auteur. Ne vendez pas ces informations, citez vos sources si vous utilisez ces documents. Un petit mot pour me faire connaître l'usage ou l'utilisation que vous pourriez en avoir serait aussi le bienvenu.

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Faire vivre le relais de la Poste aux chevaux

Les servantes de l'auberge du Relais

Peu laissent de traces dans l'état civil car elles sont obligatoirement célibataires.

Hélène FAVRI, servante de M. CHARBONNEAUX, originaire de Logny-Bogny, elle épousa Pierre GERARD, veuf de Cliron, le 24.11.1763. Veuve, elle épousa le 28.12.1767 Jean Baptiste GALLOIS

1793 : Marguerite ROUSSEAU a une fille le 2 mars 1793 (enfant mort-né) de Médard SOMME, postillon. Elle quitte le village par la suite.

1793 : Marie CHRISTOPHE née le 10 mars 1766 à Muno (Belgique), venue en janvier 1793 à Lonny. A un fils Joseph le 14 fructidor an III, qu'elle dit être du postillon Nicolas GRIDAINE, qui décèdera à un mois. Elle épousera plus tard Jacques BRAIDY, un cultivateur d'Harcy deux fois veuf.

1795 : Marie Jeanne MALHERBE née vers 1775 à Flaignes-les-Oliviers. Elle était d'abord en maison chez Séverin BILLAUDEL et elle fut "gagnée" par Nicolas Louis BILLAUDEL, le frère aîné, maître de la Poste, qui fit entrer, par boutade, à son service les deux servantes de son frère. Elle est décédée à 20 ans, le 4 octobre 1795, d'une congestion après être allée se baigner dans l'étang de la Poste. C'était une jolie fille, forte et laborieuse, aimée de ses maîtres.

1803 : Marie Anne LABBE, dite Nanette, fille du meunier d'Etrépigny qui avait fait de mauvaises affaires ce qui avait obligé sa fille à entrer en condition. Elle était au service de Louis BILLAUDEL quand elle apprit que Jean-Laurent SAINGERY, veuf avec un jeune enfant, cherchait une servante. Comme le personnel et les habitudes du relais lui déplaisaient, elle vint s'offrir. Le 13 septembre 1803, elle entra à son service moyennant un gage modeste de 60 francs par an.
"Elle était de taille moyenne, les traits de son visage n'étaient pas beaux et cependant ils n'avaient rien de désagréables, ils annonçaient l'honnêteté, le bon sens et l'intelligence. Son caractère était doux, modeste, réservé. Elle avait des sentiments religieux très sincères. Elle était propre, active, laborieuse, dévouée aux intérêts de son maître".

1803 : Marie Jeanne BOURGEOIS, fille de Joseph BOURGEOIS, jardinier chez Louis BILLAUDEL, et d'Elisabeth BLIN. Engagée toute jeune comme servante chez Louis BILLAUDEL qui l'appelait Ma Bon ou Malbon, car elle était dotée d'un mauvais caractère, de manières brusques, d'une marche cavalière. Ses camarades la surnommaient le Gendarme. Elle épousa son cousin Jean Pierre BOURGEOIS, jardinier qui devint postillon au relais Billaudel.


Ouvriers travaillant pour le Relais

Le maréchal-ferrant :
Jean MEKEL, né vers 1762 à Alsdorf en Allemagne, il apparaît pour la première fois dans l'état civil le 14 vendémiaire de l'an XIII.
Installé comme vétérinaire-maréchal à Harcy où il a épousé Françoise MERCIER, Louis BILLAUDEL le fait venir à Lonny, mais le rejetta peu après car c'était une mauvaise tête, un tapageur, assez bon maréchal certes, mais "pilier de cabaret, ardent pour folâtrer". Ses débords lui procurèrent une espèce de demi-paralysie, il ne marchait qu'en tremblant et il en arriva à ne plus savoir manger, se mouvoir, changer de place dans le lit.
Il mourut le 21 août 1819 à 57 ans.

Ses fils, Jean Baptiste Victor MEKEL né en 1803, et Nicolas Auguste MEKEL né à Lonny le 30 juin 1808, furent aussi maréchaux.

La ruelle de la Poste aux Chevaux aurait été ouverte pour faciliter les activités entre le relais et la boutique de maréchalerie.
Le relais abritait l'auberge, les logements des domestiques et les écuries des chevaux. De l'autre côté de la Grande-Route était la boutique du maréchal-ferrant. Il fallait donc faire un détour à partir du relais pour venir entretenir les sabots des bêtes. Un jour, le maître de Poste Louis BILLAUDEL décida d'ouvrir un pasage direct entre le relais et la boutique.


Le jardinier :
Joseph BOURGEOIS, orignaire de Habay-la-Neuve, venu chez BILLAUDEL vers 1784 comme jardinier. Il épousa Elisabeth BLIN, la fille du berger de Lonny.
"Je n'ai jamais connu personne pour dresser avec tant de goût un pêcher, un arbre quelconque, un espace : tout était bien nettoyé, lié, attaché, espalé avec goût".
Il est mort le 7 germinal an III.


Les domestiques :
Pierre JACQUET, né à Aubigny.
"Un homme infatigable au travail, infatigable au gain, un avare, un usirier, un ladre. Il était d'une laide figure et était malhabile. Sa figure était en harmonie avec son laid caractère."

Vers 1804 : Zoé BILLAUDEL, 20 ans, connaît une aventure avec un nommé MACHELARD.
"Cette fille sans éducation, mais non pas sans orgueil, avait des manières hautaines, fières et dédaigneuses ; mais l'amour fit courber son front altier sous son joug, en faveur d'un être vil, ignoble, un domestique chez ses parents, tout déguenillé, avec une figure maigre, décharné, sans douceur, sans grâce extérieure. Cette fille âgée de 20 ans se passiona pour cet être vil et abject, au point que ses amours parvinrent aux oreilles du père qui le chassa de chez lui, et cependant, aidée par des (?), elle était en correspondance vec le vilain sapajou. Et, après avoir été de poste en poste, il périt dans la Meuse en abreuvant ses chevaux près de Sedan.
Dure, hargneuse avec les domestiques femelles, mais pour les domestiques mâles, elle les cherchait, elle les agaçait. Elle avait contracté un goût effréné pour un nommé MACHELARD, un domestique laid comme un pou, habillé comme un mendiant. Elle en était folle. On découvrit leurs amours, on le mit à la porte. Il sut se placer dans des postes voisines d'où il écrivait à cette fille sans délicatesse, sans instruction. Elle faisait la précieuse, la mijaurée, mais, en particulier, c'était une commère qui n'était aisée ni à dompter ni à contenter."

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   Moyen Âge (1459)

> Le relais de la
   Poste aux chevaux
   (1450-1850)

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© Lucile Houdinet - 2004